Fabrique du social

À Marseille, trois associations tentent d’appliquer une logique de réduction des risques à l’urgence sociale. Pour répondre aux besoins d’hébergement sans attendre la prise en charge de l’État, un nouveau métier émerge : le régisseur social.

À Lille, deux structures d’hébergement pour hommes seuls ont été ouvertes pour la trêve hivernale. L’Abej, association mandatée par l’État pour la gestion de ces deux lieux, y défend un accueil inconditionnel. Une position qui se heurte aux dernières directives du gouvernement, et notamment à la circulaire parue le 12 décembre 2017.

Depuis 2003, l’association le Refuge accueille des jeunes mis à la rue par leurs parents en raison de leur orientation sexuelle. Avec quinze ans d’expérience et dix-huit antennes dans toute la France, elle a élaboré un accompagnement spécifique.

Émanation de Marss (mouvement et action pour le rétablissement sanitaire et social), l’association Just porte ce projet basé sur un modèle évalué et retenu dans différents pays anglo-saxons, mais jamais expérimenté en France. Il vivotait depuis sept ans quand en décembre 2016, Soliha, association spécialisée dans l’insertion par le logement, lui a confié un bâtiment de quatre étages refait à neuf.
Un financement de 100 000 euros de l’Agence régionale de santé (ARS) a permis de couvrir les frais de (...)

Marseille accueille un nouvel outil de rétablissement depuis janvier 2017. Le Lieu de répit élabore une alternative aux urgences psychiatriques avec la participation des personnes concernées. Le collectif anime un laboratoire porté par l’entraide interpersonnelle et l’échange d’expériences.

On croyait le concept dépassé et ingérable. Cinquante ans après 1968, l’utopie se perpétue pourtant d’une vie en communauté. Il s’agit, en Loire-Atlantique, d’une association tournée vers l’insertion, dont les membres vivent en autogestion.

À Paris, un service d’accompagnement à la vie sociale spécialisé, aide les personnes déficientes visuelles à construire leur projet de vie et à gagner en autonomie.

Dans sept lieux en France, l’association La Source créée par le peintre Gérard Garouste propose des ateliers de création animés par des artistes, et dédiés en particulier à un public d’enfants et de familles en difficulté.

Installée dans le parc du Luberon, l’association La Bourguette est spécialisée dans l’accompagnement des personnes autistes tout au long de leur vie. Depuis 1973, l’institution a pour philosophie de s’inscrire dans la vie de la cité, une ouverture pour les bénéficiaires, un tiers régulateur pour les éducateurs.

À Paris, l’hôpital de jour Addictologie et psychiatrie Paul Sivadon propose des Activités physiques adaptées (APA) à des patients souffrant de troubles psychiques associés à des conduites addictives importantes.

Créée voici soixante huit ans par Paul Sivadon, l’institution l’Élan retrouvé s’appuie sur la psychothérapie institutionnelle. Ce médecin psychiatre a voulu une structure extra-hospitalière ouverte sur la cité avec pour objectif l’insertion et la réhabilitation sociales des personnes souffrant de troubles psychiques, convaincu qu’un espace d’accueil – murs, équipe – thérapeutique permet aux patients de s’appuyer sur chaque personne, chaque espace pour se soigner. « Partager des activités avec eux, agir à une (...)

L’association Santé ! développe une approche de réduction des risques auprès des consommateurs d’alcool en les accueillant dans une ambiance bistrot. Actuellement en cours de modélisation à Marseille, cette expérimentation pourrait être reproduite dès 2019.