Forte mobilisation des travailleurs sociaux
Mille cinq cent personnes, selon les organisateurs, sont descendues dans la rue ce jeudi 25 juin, à l’appel d’une large intersyndicale (CGT, FA-FP, FO, FSU, et Solidaires), pour défendre le travail social face à la refonte annoncée de leur métier. Ce jour là, deux réunions d’importance pour l’avenir du travail social se tenaient à Paris. Les deux plus gros syndicats patronaux, la Fegapei et le Synéas votaient leur fusion. Ils annoncent vouloir, dans la foulée, réformer la convention collective 66, avec, pour les manifestants, la perspective d’une dénonciation de ce texte fondamental. Le même jour, la commission du ministère des Affaires sociales se réunissait pour donner son avis sur la refonte des formations et diplômes du niveau V, avec la perspective de regrouper sous un même diplôme les aides médico-psychologiques, les assistants de vie sociale, les auxiliaires de vies sociale. En perspective, se profile la refonte des métiers des professionnels de niveau III, appelés à devenir des « coordinateur de projet » comme le dénonce une lettre ouverte pour défendre les métiers sociaux signée par des formateurs, des chercheurs, des enseignants universitaires. Des reformes qui, selon les signataires de la lettre, sont « de purs produits du managérialisme ambiant ». Or, « le travail social, la santé ne sont pas des marchandises » pouvait-on lire sur un ballon. Beaucoup disent craindre les conséquences de la politique d’austérité qui s’affirme. Mais au delà, les slogans reflétaient la crainte d’une perte du sens des métiers : « Oui à la spécificité de nos métiers ! », « Non au travail social libéral à but lucratif ! », « Non, au technicien du social interchangeable », « On ne gère pas l’autre, on l’accompagne ».