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■ ACTU - Assistants familiaux • En grève
Le mouvement a été bien suivi ce 20 mai, dans de nombreuses villes, selon la CGT services publics, qui appelait à la grève tous les assistants familiaux des conseils départementaux, soit plus de 36 000 professionnels.
Quatre organisations professionnelles – FNAF, ANAMAAF, CASAMAAF, SAF - ont soutenu cet appel à la grève. « C’est la première grève nationale dans la profession, plusieurs délégations ont été reçues localement et nous avons enfin obtenu un rendez-vous au ministère le 27 mai pour porter nos revendications », rapporte Delphine Depay, élue fédérale CGT services publics. Le secrétariat d’Adrien Taquet devrait leur présenter son projet de réforme. Le statut et les missions des assistants familiaux - qui accueillent à leur domicile les enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance - avaient fait l’objet de discussions avec les organisations professionnelles, qui se sont terminées le 5 février 2021 sans apporter de réelles avancées.
Statut et reconnaissance
Les syndicats demandent que les assistants familiaux employés par les départements « soient intégrés en tant qu’agents de la fonction publique territoriale, bénéficient d’un vrai statut, avec une grille indiciaire et une évolution de carrière », indique Delphine Depay. Ils demandent une réelle intégration dans les équipes de l’aide sociale à l’enfance ou des associations : « Ils veulent être associés aux réunions, et accompagnés dans des prises en charge souvent lourdes », ajoute Dephine Depay. La CFDT insiste aussi sur l’importance de cet « accompagnement professionnel ».
Rémunération
Syndicats et organisations professionnelles déplorent les différences de rémunération entre départements, « qui pour un enfant peuvent aller de 800€ à 1300€ », précise l’élue CGT. Ils demandent « une harmonisation nationale des salaires et des indemnités », avec au minimum un SMIC mensuel pour l’accueil du premier enfant. La CGT réclame une revalorisation des indemnités d’entretien, et « le doublement de ces indemnités sur les périodes de confinement, où les enfants n’étaient plus scolarisés », précise Delphine Depay. En cas d’information préoccupante concernant un assistant familial, les syndicats demandent le maintien du salaire pendant la durée de l’enquête administrative. Enfin, la profession exige la reconnaissance en maladie professionnelle des assistants familiaux atteints du Covid.
Reste à voir quelles seront les propositions d’Adrien Taquet le 27 mai.
Mariette Kammerer