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Alors que les professionnels du social et du médico-social étaient dans la rue ce 11 janvier à l’appel des syndicats pour réclamer de meilleurs salaires et conditions de travail, le réseau d’employeurs Uniopss, qui regroupe des associations et fédérations de solidarité, lance également un appel à la mobilisation pour la semaine du 24 au 30 janvier. Pour alerter sur la « crise des métiers de l’humain  », en amont de la conférence sociale annoncée par le Premier ministre pour mi-février.
« Cette conférence sociale a vocation à travailler sur le moyen terme, sur les qualifications, les carrières, la mise en place d’une convention collective unique, ce qui prendra au moins deux ans. Or aujourd’hui il y a urgence à stopper l’hémorragie des professionnels qui quittent le secteur, martèle Patrick Doutreligne, président de l’Uniopss. Il y a 15 % de vacance de postes dans nos établissements et services, et on atteint 30 % ou 40 % si l’on enlève les intérimaires et personnels non qualifiés  ».

Une revalorisation immédiate

L’Uniopss alerte sur les effets de ce manque de personnel, qui se traduit par « une dégradation de la qualité d’accueil et du service apporté aux publics en situation de handicap, d’exclusion, de perte d’autonomie ».
« Aujourd’hui il faut un signe fort du gouvernement, une revalorisation de salaire immédiate, comme il l’avait fait avec la prime de 183 euros pour les hospitaliers », estime le président de l’Uniopss. Les travailleurs sociaux ont été souvent en première ligne pendant la crise sanitaire et n’ont pas ménagé leurs efforts pour maintenir une continuité de service, « mais à aucun moment ce rôle et ce travail n’ont été reconnus publiquement, ni valorisés sur le plan salarial. Aujourd’hui il y a urgence à le faire », conclut-il.

Mariette Kammerer

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