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► LE BILLET de Vince • Ekritur inclusif.ve

À l’heure des grands.es débats sur les questions d’identité sexuel.le et sur le genre, l’écriture inclusif.ve semble devenir un enjeu majeur.e dans nos pratiques professionnels.les.
En effet, il convient de tenir compte de cette réalité sociétal.e, notamment dans nos écrits.

Les productions écrits.tes institutionnels.les sont désormais des vecteurs d’égalité entre les sexes et de véritables indicateurs de prise en compte de cette dimension paritaire. La qualification genré.e produit-elle le sens du mot ? Je ne crois pas. La lecture amusé.e de ce billet devrait vous éclairer sur le sujet.

L’emploi décalé.e des accords de genre ne semble entraver outre mesure la lecture. Je pourrais même pousser la démonstration au point d’employer volontairement la mauvais.e genre pour une mot ou deux que vous n’en seriez pas trop perturbés.es j’en suis sûr.e.

Pendant que certains.es s’évertuent à cracher sur le Planning Familial.e pour une affiche osé.e sur les droits des personnes aux identités sexuels.es différents.es, je pense qu’il est important de démontrer l’absurdité de certains.es conventions langagiers.ères. Nos codes poussiéreux.ses ont sans doute besoin d’un petit.e toilettage, n’en déplaise aux Académiciens.nnes en tous genres.

Quel.le place a le genre dans notre société contemporain.e ? Quel.le importance accordons-nous encore à l’héritage patriarcal.e de notre culture ?

Personnellement, je suis persuadé.e que cet effort d’une écriture inclusif.ve, aussi laborieux.se soit-elle dans la forme, permettra de véritables projections bienveillants.es.

Certes j’en abuse un peu à tort et à travers dans ce texte capillotracté.e, mais je me dis qu’une réforme de l’orthographe, de la conjugaison et de la grammaire français.es est encore possible pour éviter effectivement de se retrouver avec un texte Word complètement surligné.e de rouge comme c’est le cas pour moi au moment même où j’écris ces lignes.

La seul.e vrai.e critique que l’on peut faire à l’heure actuel.le concernant cette forme d’écriture, c’est sans doute sa lourdeur syntaxique. Je confirme : Lien Social.e me demande un billet de 3000 caractères maximum et je me retrouve un peu en difficulté dans cet exercice de démonstration inclusif.ve. J’avais tant de choses à vous dire !

Cela dit, les codes de communication de nos jeunes, à grands coups de constructions purement « fonétik », me laissent beaucoup d’espoir sur l’avenir de notre société. Certains s’en désespèrent, arcboutés.es sur de vieux principes académiques et scolaires qui ont pour vertu principal.e de maintenir une hiérarchie sexué.e. Ces jeunes-là s’en battent les couilles ou les ovaires de nos conventions périmés.es et ils ont bien raison.

Ils ont compris qu’il était aujourd’hui bien plus important.e de s’attacher à s’accorder tout court.e plutôt que de passer son temps à chercher à accorder correctement un adjectif à un groupe nominal.e. Prenons-en de la graine ! Observons les nouveaux.elles formes langagiers.ères. Apprenons de nos enfants, humblement. Et osons reconnaître que nos résistances à changer la forme de nos codes correspond pleinement à nos peurs d’en changer le fond.