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Le Forum Visages organise sa trente-huitième édition dans des circonstances particulières. En principe, il avait lieu au cinéma Saint-Paul de Rezé en Loire-Atlantique mais depuis deux ans, la crise sanitaire en a décidé autrement. Les salles de cinéma fermées n’empêcheront pas ce festival du film documentaire d’intervention sociale d’avoir lieu. Il sera accueilli, du 29 mars au 1er avril, sur la plateforme KuB sous un format exceptionnel : les sept films inédits seront proposés à la séance, à heure fixe. Certains films seront suivis de débats animés par des membres de l’association Visages et/ou des étudiants en travail social de l’ARIFTS.

Le thème cette année se penche sur le travail et interroge : « Travailler. Gagner et faire sa vie ? ». « Faire sa vie en souhaitant la gagner dignement au travail, créer sa vie envers et contre toutes les difficultés liées aux déterminismes socioéconomiques et aux appartenances de genre, voilà quelques défis que nous avons souhaités mettre en valeur », expliquent les organisateurs du festival. On va tout péter de Lech Kowalski qui lance l’édition lundi 29 mars, raconte la lutte menée par les travailleurs de l’usine de l’équipementier automobile GM§S dans la Creuse contre sa fermeture.

Dans la programmation, deux films dont Lien Social avait écrit la critique : À tes côtés, de Bertrand Hagenmüller, qui se penche sur le travail des éducateurs de la protection de l’enfance (voir Lien Social n°1263) et les Equilibristes, de Perrine Michel, qui entre dans un service de soins palliatifs (voir la critique de Lien Social).

Quatre autres films complètent l’édition 2021 : Les charbons ardents, d’Hélène Milano, suit une quinzaine d’adolescents en formation professionnelle et interroge la construction d’un jeune homme d’aujourd’hui. L’époque, de Matthieu Bareyre, propose une traversé nocturne dans Paris aux côtés de jeunes qui ne dorment pas et racontent leurs rêves et leurs cauchemars. Overseas, de Sung-A Soon nous ouvre les portes d’une école des Philippines qui prépare des femmes à l’obtention d’un certificat national du travail domestique, sésame pour quitter le pays… Enfin, Femmes de méninges, de Guillaume Estivie, témoigne de l’aventure d’un collectif de femmes et d’hommes de ménage qui monte une pièce de théâtre sur l’immigration, l’exil et l’invisibilité sociale.

Tous ces films seront en accès libre, les liens indiqués seront activés à l’heure de la séance. Demandez le programme !