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■ ACTU - Garantie jeunes • Ouverte à tous ?
Sommes-nous à la veille de la création d’un RSA jeunes ? Pas tout à fait, mais le rapport intitulé « La Garantie jeunes de demain, un droit ouvert à tous les jeunes », remis le 7 janvier à la ministre du Travail, contient des avancées.
Ce rapport du conseil de l’orientation des politiques de jeunesse (COJ), rédigé par Antoine Dulin, formule des propositions pour « faire de la Garantie jeunes un véritable droit à l’accompagnement de tous les jeunes ». Le dispositif qui combine accompagnement renforcé et versement d’une allocation de 450€ est actuellement réservé aux jeunes « NEETS » - ni à l’école, ni en formation, ni en emploi – de 16 à 25 ans, en situation de précarité.
Élargir l’accès et lever la limite de durée
Le rapport propose de lutter contre le non-recours au dispositif par des assouplissements financiers et administratifs, puis d’adapter le dispositif aux situations et profils des jeunes : l’élargir à l’ensemble des publics dits « en difficulté », l’ouvrir aux jeunes en situation de handicap jusqu’à 30 ans, permettre la prise en charge de besoins spécifiques (jeunes sortant de formation, réfugiés, etc.), et fluidifier la transition vers des dispositifs d’insertion comme les écoles de la deuxième chance. Le rapport suggère également de prolonger l’allocation et l’accompagnement au-delà d’un an, jusqu’à l’autonomie du jeune, son entrée en emploi ou formation.
Réflexion avec les acteurs de la jeunesse
Le ministère du Travail, après avoir déjà planifié un doublement du nombre de bénéficiaires de la Garantie jeunes, en tablant sur 200 000 jeunes en 2021, souhaite désormais aller vers « une garantie jeunes universelle », c’est-à-dire assurer à tous les jeunes un accompagnement vers un métier, et le versement d’un pécule, si nécessaire. Une concertation est engagée sur ce sujet, sur la base du rapport Dulin, avec les acteurs de la jeunesse notamment. Le collectif Alerte a rencontré la ministre du Travail dans de cadre : « Les propositions du rapport nous paraissent intéressantes, note Christophe Devys, président du collectif Alerte, élargir les publics éligibles, supprimer la limite de durée, cela rejoint notre demande d’un droit universel à un accompagnement durable, associé au versement d’une allocation. Et la ministre y semble favorable ». Reste encore à définir les critères d’accès à l’allocation.