Discrimination : une arme pour les pauvres ?
Des médecins qui refusent les patients inscrits à la CMU, des cantines qui rejettent les enfants de chômeurs, des bailleurs qui n’acceptent pas les locataires bénéficiaires de minimas sociaux… Pour les personnes en situation de précarité, ces inégalités font partie de l’ordinaire.
Un texte de loi va peut-être introduire sous peu un 21e critère de discrimination : la précarité sociale. Après l’orientation sexuelle, le handicap, l’âge, la race, la religion... la pauvreté devrait être reconnue comme une source illégale de stigmatisation et d’exclusion.
Un an après son adoption par le Sénat, cette proposition de loi doit être examinée par l’Assemblée Nationale ce mardi 14 juin à 14h30. Si le texte est voté en l’état, il pourrait entrer rapidement en vigueur. Reste à connaître la portée pratique de cette mesure. Par exemple, la bondissante brigade de Pôle emploi, composée de 135 fins limiers chargés de débusquer les fraudeurs, en sera-t-elle dissoute ? Suspense...
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