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Droit à l’éducation • Enfants privés d’école
« Nous sommes des enfants vivant en squats, en bidonvilles, en hôtel sociaux, des enfants des gens du voyage, des mineurs isolés étrangers, nous avons tous en commun d’avoir rencontré ou de rencontrer encore de grandes difficultés pour accéder, rester et réussir à l’école ». Anina Ciuciu est la marraine du collectif #Ecolepourtous, créé en novembre dernier, il interpelle, ce mardi 3 septembre, le ministre de l’éducation en rappelant que 100 000 enfants restent aux portes des écoles. Il propose leurs mesures pour que le droit à l’éducation soit respecté pour tous.
Née dans une famille rom roumaine, Anina Ciuciu a connu de grandes difficultés pour accéder à l’école. La grande précarité, la vie en bidonville et en squat, les difficultés administratives, le racisme, autant de barrière qu’elle et sa famille ont dû surmonter pour que la petite fille soit scolarisée. « Grâce aux efforts de mes parents, grâce un peu à la chance et grâce à a rencontre d’une maîtresse, j’ai pu entrer à l’école » raconte aujourd’hui celle qui vient de finir l’école du Barreau et rêve de devenir avocate pour « défendre la justice pour tous ».
À ces côtés, dans le collectif, Saifoulaye Sow, jeune mineur isolé qui n’a pu accéder à l’école qu’après deux années de bataille pour faire reconnaître sa minorité et qui craint aujourd’hui de voir tous ses efforts pour entrer en CAP détruits par un refus de contrat jeune majeur. Il demande que la présomption de minorité permette l’accès à l’école et que le contrat jeune majeur obligatoire conforte les parcours des jeunes étudiants. Ritchy Thibault, enfant du voyage, estime avoir eu de la chance : il est un des rares de son entourage a être allé à l’école mais il témoigne d’une scolarité teintée de racisme, coincé en fond de classe avec des crayons. Il demande la mise en place d’une réelle politique de médiation scolaire.
Diana Rupa, rom roumaine, évoque avec émotion, les actes de racisme qui l’ont obligé à abandonner l’école. Elle plaide pour une réelle politique de prévention contre le racisme. Un racisme qui suinte à chaque étape de ces enfants sur le chemin de l’école. La mairie a refusé l’inscription de Slavi Miroslavov, jeune bulgare vivant en bidonville, il n’avait pas d’attestation de domiciliation. Une directrice d’école à l’écoute lui a finalement permis de débloquer la situation mais la scolarité du jeune homme a été hachée par les expulsions. Il réclame une simplification des inscriptions et une trêve scolaire des expulsions. Ces demandes ont été remises par le collectif à la défenseure des droits des enfants, Gisèle Avenard. En attendant une réponse du ministre de l’Education nationale.