N° 919 | Le 5 mars 2009 | Jean-Luc Martinet | Critiques de livres (accès libre)
Cette année, débute les grands chantiers de la réorganisation du secteur social et médico-social, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques. Conséquence : l’actuelle direction générale de l’action sociale (DGAS) va se fondre dans une direction générale de la cohésion sociale. Au niveau local, les Drass et le Ddass vont disparaître au profit de nouvelles directions : les directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale et les directions départementales de la population et de la cohésion sociale.
Au-delà de ces appellations, cela traduit une évolution radicale du secteur. « Il est apparu nécessaire d’aller au-delà de la notion traditionnelle d’action sociale pour promouvoir, désormais la notion de cohésion sociale, notion plus large, au contenu territorial plus affirmé […] La fin de l’éparpillement des différentes structures territoriales œuvrant dans les domaines de la santé et du médico-social va permettre, incontestablement, une mise en œuvre plus efficace et plus rapide des politiques nationales sur le terrain » affirme Jean-Jacques Trégoat, directeur général de l’action sociale dans le désormais incontournable livre intitulé : L’année de l’action sociale.
La cinquième édition de cet ouvrage s’intéresse également à la généralisation du revenu de solidarité active (RSA) à compte du 1er juin, à l’entrée en vigueur au 1er janvier de la réforme de la protection juridique des majeurs et la mise en chantier des agences régionales de santé qui découle de la loi Hôpital, patients,santé et territoires. Parmi les dix-huit chapitres qui constituent cet ouvrage, il en est un particulièrement intéressant qui fait l’analyse de l’évolution des formations sociales au regard des lois du 2 janvier 2005 et du 11 février 2005 qui « marquent le déclin du modèle institutionnel et la revalorisation de la place de l’usager » prévient Olivier Cany, directeur de l’Aforts. Et de poursuivre « Au-delà de ce souci politique, c’est bien un processus de valorisation d’un relation de service que l’on observe, au détriment des pratiques historiques de l’intervention sociale et du travail sur autrui ».
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