N° 1202 | Le 2 mars 2017 | Jacques Trémintin | Critiques de livres (accès libre)
Nous ne percevons uniquement que ce que notre cerveau décide de percevoir. Au moins cinq illusions perceptives et cognitives filtrent en permanence notre appréhension du monde. L’illusion de l’attention : croire en notre capacité de toujours percevoir ce qui se passe devant nous, alors que le malentendu est fréquent entre ce que nous remarquons quand nous nous y attendons et ce que nous ne voyons pas parce que nous ne nous y attendons pas.
Illusion de la confiance : le danger guette quand le crédit est accordé à un témoignage, en négligeant la compétence de celui qui le porte. Illusion de la connaissance : l’expertise n’est vraiment légitime que lorsqu’elle élimine les mauvaises options plutôt que de prétendre sélectionner les bonnes. Illusion de la mémoire : se souvenir est toujours une interprétation et une reconstruction de la réalité dont nous voulons nous rappeler. Illusion de cause : la confusion est fréquente entre la corrélation et la causalité. On recherche systématiquement un sens caché ou des liens de cause à effet dans des évènements récurrents ou concomitants, sans jamais y voir de simples coïncidences ou un effet du hasard.
S’appuyant sur des expérimentations et des études scientifiques, nos deux auteurs démontrent que pour prendre les bonnes décisions il faut d’abord savoir quand faire confiance ou non à notre intuition.
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