Lettre ouverte des éducateurs de jeunes enfants
Ils veulent être entendus. Les professionnels de la petite enfance, rassemblés dans l’association pour la formation au métier d’éducateur de jeunes enfants (AFORMEJE) se sentent totalement exclus du processus de réforme des formations.
Dans une lettre ouverte, envoyée lundi 21 novembre, « aux acteurs et décideurs de la réachitecture des diplômes du travail social », ils demandent à ce que leurs propositions pour le diplôme d’éducateur de jeune enfant (EJE) soient prises en compte. À l’heure où les groupes de travail sur les référentiels d’activité se mettent en place, ils s’inquiètent de n’être pas invités autour de la table. « Nous voulons y faire entendre une autre voix que celle de l’UNAFORIS où le secteur de la petite enfance n’est pas du tout prise en compte », plaide Véronique Tiberge, la présidente de l’AFORMEJE.
L’association s’interroge notamment sur les conséquences de l’apparition dans le dernier rapport de la commission consultative professionnelle d’un nouveau métier : manager des établissements d’accueil du jeune enfant. « Le projet proposé, en faisant monter le diplôme d’EJE au niveau II et en l’adossant à une licence professionnelle de responsable des services d’accueil petite enfance, l’éloigne de la fonction éducative au quotidien auprès des enfants », alertent-ils. Avec pour conséquence, une baisse de la qualité d’accueil au plus près des jeunes enfants.