N° 978 | Le 24 juin 2010 | Mireille Roques | Critiques de livres (accès libre)
Une nouvelle collection vient de voir le jour qui a pour titre générique Le Petit dictionnaire énervé. C’est Olivier Rollot qui tire les premières salves, prenant pour cible l’Education nationale. Ancien directeur de rédaction du groupe L’Etudiant, il a occupé un poste privilégié pour assister à la succession des réformes, aux évolutions de toutes sortes et, hélas, à un constant déclin de notre système éducatif.
Son dictionnaire s’adresse autant aux professeurs qu’aux élèves et aux parents, les premiers souvent désemparés, les seconds malheureux et les troisièmes inquiets (les qualificatifs pouvant changer de place !). Par quelque 200 entrées – de A comme Absences à Z comme ZEP –, il offre une information et une opinion propres à dresser un état des lieux et relever les dysfonctionnements et carences du système. Toutefois, l’humour et un certain optimisme ne sont pas exclus de ce petit livre et l’énervement n’empêche pas quelques propositions susceptibles d’améliorer les choses.
Encore faudrait-il que ceux qui sont en responsabilité de l’Education en aient la volonté et n’adhèrent pas à la définition que l’auteur propose à la lettre M : « Ministre de l’Education : Poste par lequel sont passés bien des noms les plus prestigieux de la politique française […] et où il est préférable de ne rien faire si on ne veut pas à la fois se mettre à dos les profs et les élèves. » D’autres énervés se sont déjà déclarés, entre autres Julia Zimmerlich contre Les emmerdeurs au travail et Thomas Legrand, journaliste à France Inter, spécialiste de la politique. On ne peut que souhaiter qu’un ou une énervé(e) se révèle bientôt dans le milieu socio-éducatif et nous offre un petit dictionnaire des éduc et des AS… !
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