N° 216 | Le 27 mai 1993 | Dossiers
Comment être éducateur auprès d’enfants carencés ? Quelle attitude éducative adopter face à la quête avide de ces enfants ? Paul Fustier [1], psychologue, évoque ce problème tout au long du livre qu’il vient de publier : Les corridors du quotidien ou “La relation d’accompagnement dans les établissements spécialisés pour enfants” aux Presses universitaires de Lyon.
L’auteur fustige sans nuance tous les éducateurs qui prétendent jouer aux sauveurs : ils décevront obligatoirement cet espoir absolu mis en eux et l’enfant communiquera sa déception par la violence et par la haine. Peu d’éducateurs du terrain pouvaient mieux que Jean Cartry [2] répondre à Paul Fustier. Il l’a fait en se livrant à un commentaire fleuve et passionnant qui ne nécessite pas d’avoir lu le livre de Paul Fustier pour être compris, mais qui risque de donner, à plus d’un, l’envie d’en prendre connaissance
[1] Paul Fustier est professeur de psychologie à l’université Lumière-Lyon 2. Ses recherches, portant sur les différentes modalités de “prises en charge” et sur l’émergence de l’irrationnel en institution, le conduisent à intervenir dans des institutions de soin psychiatrique, de rééducation et de formation.
[2] Jean Cartry est l’auteur de deux livres : Les parents symboliques et Tony la carence. Il est éducateur spécialisé et travaille en “famille thérapeutique”. Il reçoit avec sa femme également éducatrice spécialisée 7 enfants confiés par les services sociaux. Jean et Janine Cartry sont eux-mêmes parents de 9 enfants dont 3 qu’ils ont adoptés.
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