N° 1350 | Le 23 novembre 2023 | Espace du lecteur (accès libre)
Par Les représentants du CSE ESSOR 93, Association d’Entraide des Personnes Accueillies en Protection de l’Enfance (ADEPAPE)
Aujourd’hui, par cette tribune, l’ensemble des salariés de l’association dénonce les inégalités de la prime Ségur 2. Certaines catégories professionnelles sont encore exclues de cette prime tels que les agents techniques, administratifs, cadres intermédiaires et de direction, travaillant dans une même structure alors que ces personnels contribuent également à l’accompagnement du public.
Cette situation crée un sentiment d’injustice, un immense malaise grandissant qui amène à une démotivation générale. Au sein d’ESSOR 93, l’ensemble des personnels est en contact permanent avec les usagers et contribue tous, à leur échelle, au bon fonctionnement de cette association.
À titre d’exemple, la chargée d’accueil, le premier contact de l’association, est sollicitée directement par les usagers ou les personnes extérieures.
Également, les agents techniques sont en contact direct au quotidien avec les usagers.
L’assistante de gestion locative est en charge d’encaisser le paiement des loyers, d’éditer les appels et reçus de participation financière tous les mois.
Le chef du service technique a pour mission l’organisation et la coordination de ce service.
L’assistante ressources humaines gère les missions liées aux personnels, les comptables assurent la gestion des comptes et le responsable encadre ce service dont la mission principale est en direction des usagers.
Le directeur général et la directrice des services assurent, comme les autres cadres de l’association, des astreintes pédagogiques, entre autres.
Tous ces exemples précités constituent une liste non exhaustive qui démontre que chaque salarié d’Essor 93 participe, à son niveau, à l’accompagnement des personnes accueillies au sein de l’association.
Pour combattre cette injustice, nous avons créé et partagé une pétition en ligne (https://chng.it/HTdzsSgncr) et avons organisé avec d’autres structures du département une mobilisation inter-catégorielle et inter-secteur, sur le parvis de l’hôtel de la préfecture de Bobigny, le 30 juin 2023 afin de faire entendre notre voix et rendre visible et audible notre combat qui dénonce l’absurdité de cette loi. Une autre manifestation s’est déroulée le 21 septembre 2023 sur le parvis de l’hôtel de la préfecture de Bobigny.
Nous comptons sur la participation de chacun, pour lutter contre cette injustice à l’échelle, départementale, régionale et nationale.
Mobilisez-vous avec nous !
Diffusez ce combat autour de vous car la force de la chaine est dans le maillon !
cse@essor93.org
Par Antoine Sajous, Directeur de DITEP en Gironde
Jusqu’à quand allons-nous tolérer l’intolérable ?
Comment pouvons-nous défendre ardemment nos valeurs d’accompagnement et de soin en laissant passer l’injustice salariale qui touche un tiers de nos salariés ?
Attendons-nous le délitement du secteur ? Laisserons-nous fuir nos salariés sans lesquels aucun accompagnement n’est envisageable ?
Allons-nous laisser tomber nos ambitions envers les plus vulnérables ?
Pouvons-nous passer outre l’un des trois piliers républicains qu’est l’égalité ?
C’est l’avenir de nos institutions soignantes qui est en jeu ; c’est la sécurisation des personnes vulnérables dont nous parlons ; c’est notre capacité à maintenir des accompagnements de qualité qui se joue aujourd’hui devant nos yeux.
Face aux effets délétères des décisions gouvernementales à l’encontre des métiers du lien, ce sont nos responsabilités associatives, professionnelles et citoyennes qui sont engagées ; nos valeurs humanistes qui sont bafouées.
Après plus de deux années d’explications, de lettres ouvertes, d’alertes par voie de presse, de mobilisations collectives… le constat est là : rien ne bouge. Nos mots, nos gestes sont inaudibles, invisibles… le temps passe et les répercussions s’aggravent tous les jours.
AU SECOURS !!!!!
On coule, on s’épuise, on perd le sens !!!
AU SECOURS !!!!
On tombe, on s’essouffle, on est perdu !!
AU SECOURS !!!
Demain, si rien n’est fait, ce sont les plus vulnérables qui seront seuls !!!
Si notre gouvernement est inaccessible, ce sont nos élus, nos parlementaires que nous devons interpeller : fort… très fort… aussi fort qu’il est nécessaire pour ne jamais laisser tomber les plus vulnérables ; aussi fort qu’il est nécessaire pour défendre l’égalité sans laquelle la société se fissure.
Demain, passe au Parlement la Loi de financement de la Sécurité sociale… et c’est de moyens financiers dont nous avons besoin pour que la fraternité nationale perdure !
Ensemble, faisons porter nos voix vers nos parlementaires, fédérons-nous et créons un avenir possible.
Le SÉGUR pour TOUS dans un premier temps et TOUS autour de la table pour construire demain une convention collective à la hauteur de nos ambitions humanistes.