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Sacha est une fille dans un corps de garçon. Dans le documentaire Petite fille, Sébastien Lifshitz la suit pendant un an, de ses 7 à ses 8 ans. Sa bataille : être reconnue fille. « C’est simple », dit-elle à la pédopsychiatre qu’elle rencontre à l’hôpital Robert-Debré à Paris. Pas si simple en réalité face à une institution scolaire qui refuse de s’adresser à elle au féminin ou un conservatoire qui s’obstine à voir un garçon.

© Agat Films et Cie

La spécialiste de Robert Debré va permettre à Sacha et sa famille d’affirmer son choix, de faire mieux face à l’incompréhension et le rejet de l’école, du conservatoire… Petite fille raconte également le combat d’une mère, d’abord pointée du doigt, présentée coupable de la transidentité de sa fille. Une mère qui depuis les trois ans de Sacha l’ écoute, respecte son choix. Faire reconnaître Sacha telle qu’elle est, dit-elle, est « le combat de ma vie ».

© Agat Films et Cie

« Le film parle aussi de la différence », avance Sébastien Lifshitz, d’enfants qui ne rentrent pas dans les normes et pour lesquels les parents doivent se battre afin qu’ils trouvent leur place. « Sacha est la première au front mais toute sa famille fait corps autour d’elle », témoigne-t-il. Ce portrait sensible de Sacha et de la transidentité qui émerge chez un tout jeune enfant laisse entendre en creux la souffrance de tous les enfants transgenres qui naissent dans des familles bien moins compréhensives.

Ce documentaire est à voir sur arte.tv jusqu’au 30 janvier et sera diffusé sur la chaîne le 2 décembre à 20h55.