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■ ACTU - Mal-être dans le travail social : à Strasbourg, une association pour faire bouger les lignes
Dans le Bas-Rhin, pour alerter et lutter contre les dysfonctionnements qui rongent leur secteur, des professionnels et des usagers du travail social se sont réunis au sein de l’association « Social à Venir ». Ils entendent être force de proposition auprès des décideurs.
Refuser la fatalité et se rassembler pour agir. À Strasbourg, dans le Bas-Rhin, des professionnels du social et du médico-social, des formateurs, des étudiants, des usagers mais aussi des membres de la société civile viennent ensemble de fonder l’association « Social à Venir ».
Si elle se veut un espace de réflexion sur les tensions qui traversent le secteur depuis de nombreuses années, l’association entend surtout être force de proposition auprès des décideurs. Avec l’objectif de lutter contre les dysfonctionnements rencontrés par certaines structures, sources de mal-être pour les équipes et les usagers (lire notamment ici et là). Mais aussi avec la volonté de batailler pour rendre à nouveau attractifs les métiers de l’humain.
« Ce qui nous a réunis au départ, c’est un constat : des logiques néolibérales et purement gestionnaires ont infiltré le secteur social et médico-social et ont fait passer au second plan l’humain », souligne Thierry Goguel d’Allondans, président de l’association, ex-éducateur spécialisé et formateur en travail social.
Depuis plusieurs mois, partout en France, des travailleurs sociaux manifestent pour demander plus de moyens.
© Jeanne Menjoulet - Flickr (photo recadrée)
Une main tendue
Alors qu’elle n’a qu’un mois d’existence, « Social à Venir » compte déjà une centaine d’adhérents. « On vise au moins 1000 adhérents », explique-t-il, ambitieux mais serein face aux demandes qui affluent depuis un premier article publié par nos confrères de Rue89Strasbourg. L’association reste, pour l’heure, cantonnée dans le Bas-Rhin.
La démarche se veut une main tendue. « Il ne s’agit pas du tout d’être une force d’opposition. Nous voulons être une force de proposition, une force d’idées auprès des conseils d’administration et des autorités de tutelle », insiste son président.
En s’appuyant sur les compétences de ses bénévoles, tous impliqués sur le terrain d’une manière ou d’une autre, l’association entend proposer son expertise aux structures qui pourraient en avoir besoin.
Une aide qui sera gratuite et rendue possible par les adhésions, le soutien des institutions et l’organisation de journées d’études ou colloques professionnels, assure Thierry Goguel d’Allondans. Qui se fait au passage un brin sarcastique : « Cela coûtera moins cher que les cabinets de conseil qui, dans notre secteur, se sont faits beaucoup d’argent, pour en général très peu d’efficacité ».
Thomas Sévignon
Pour joindre l’association : thigodal@noos.fr
