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Par Olyric, Poetic social club

Voilà une grande question lorsque l’on travaille en institution, de plus si elle est médico- sociale. Lorsque l’on travaille en Ditep*, auprès de jeunes en souffrance psychique, auprès de leurs familles elles aussi, en grandes difficultés….
De nombreux débats, dans de nombreuses réunions sont à l’œuvre où l’on va chercher à se rassurer sur nos pratiques, sur nos métiers, nos savoir-faire. Les psys savent, eux, et sont parfois à nous rappeler ce qu’est le thérapeutique, le soin, le prendre soin….
Ah, le prendre soin ! Cette belle idée pour les salariés, et pour tous les salariés dans nos institutions….
Je n’ai jamais cru qu’il y avait ceux qui pensent et ceux qui font….
L’institution propose du soin distillé par tous les intervenants, du chauffeur, des services généraux, du cuisinier, des maîtresses de maison, en passant par les éducateurs et autres travailleurs sociaux, l’infirmière, les enseignants, la direction et les médico psys.
L’institution permet « ces rencontres » bien au-delà, des diplômes et des métiers, bien au-delà des cahiers d’écoles où on aurait appris « à être » auprès de ces gamins… On ne parlera pas de psychothérapie institutionnelle, de transferts psychanalytiques, de signifiants, de protocoles et de cadres thérapeutiques, mais simplement de rencontres… Ces rencontres improbables, lumineuses, douloureuses, chargées de vie, de parcours, ces rencontres inoubliables, percutantes, dérangeantes, et certaines nourrissantes…
Tous, nous œuvrons au soin, au prendre soin, à mettre un peu, beaucoup, passionnément de nous, pour faire que ces gamins retrouvent un peu de leurs sourires, de leur confiance en eux…. Pour faire que leurs familles soient aussi plus apaisées et confiantes pour leur enfant….
L’institution a cette vertu incroyable de proposer cette palette humaine riche et interdisciplinaire, vertu essentielle à mon sens …
Il sera par évidence, tout aussi soignant de voir un gamin affairé avec une maîtresse de maison ou un ouvrier d’entretien, où il pourra sans se rendre vraiment compte, parler de lui, de ce qu’il est et de ce qu’il a envie de devenir… En n’imaginant pas exclusivement que l’on doit avoir un bureau, un diplôme pour prendre soin….
En pensant simplement que les rencontres peuvent être et sont incroyablement soignantes, et peu importe le cœur de métier, mais surtout le Cœur des salariés engagés auprès de ces gamins …