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Camille se bande la main pour valider son excuse : elle ne peut pas écrire. Camille prend la même chose que sa copine au restaurant faute de pouvoir lire. Taoufik Rouabhi, éducateur spécialisé à Toulouse, a réalisé un petit court-métrage pour sensibiliser sur un handicap particulier : l’illettrisme.

Il le découvre alors qu’il travaille dans un foyer d’hébergement d’urgence. Une des personnes hébergées se plaint de n’avoir pas pu dormir de la nuit suite à une plaisanterie : on lui a caché son paquet de bonbons. « Comment peut-on se mettre dans un état pareil pour des friandises ? », s’interroge Taoufik Rouabhi jusqu’à ce qu’il comprenne que la personne illettrée se servait de ses bonbons pour compter les stations de métro et se rendre à son travail…

Son film, Cas comme Camille, revient sur ces situations empêchées du quotidien et la honte qui les accompagnent. Taoufik Rouabhi souhaite que ses images servent de support de sensibilisation, de débat, d’échange. Le court-métrage est désormais repris par l’agence nationale de lutte contre l’illettrisme.