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✖ TRIBUNE - BREVES ART COMME EN 14
Eric Jacquot : le retour !
Ce responsable de lieu de vie et d’accueil avait ensoleillé nos longues journées de confinement par ses brèves éducatives. Le voilà à nouveau jouant de l’humour et de l’ironie pour croquer son quotidien qui est souvent celui de bien des lecteurs
Déclaration du gouvernement : on va prendre de l’avance sur notre retard.
La crise de la COVID vient révéler les masques contemporains des nouvelles formes symboliques de domination sociale.
Les experts sont souvent à bords gélatineux. Cela leur sert à coller des étiquettes dans le dos des gens.
C’est quoi le sens du beau ? Commentaire d’un enfant du lieu de vie et d’accueil face à un coucher de soleil « sa mère la pute, ce paysage il nique vraiment sa race ».
Une quarantaine de 15 jours puis de 7, c’est scientifique, mathématique ou une hérésie ?
Un mot lâché par un schizophrène qui est dans son délire, quand il tombe par terre, il rebondit et la trajectoire devient imprévisible.
Il ne suffit pas d’élever la voix pour élever le discours.
Faire court ce n’est pas forcement faire des raccourcis.
Avec la COVID et les symptômes de grandes fatigues, c’est vraiment crevant de mourir tous les jours.
L’audace de l’incertitude se dissout dans la bulle langagière des sachants.
Les mots des autres sont nourrissants mais pas suffisamment pour nourrir les pauvres.
« À l’église, les riches sont devant et les pauvres, derrière. A la guerre c’est tout le contraire ». Jean Louis FOURNIER.
« Toi t’es pas dans la vraie vie, tu lis trop » me dit Fernando plein de sincérité et sans lâcher sa console de jeux.
Je confirme qu’en période de COVID quand le premier de cordée tousse, ceux qui sont en dessous, ont la sensation d’un véritable effet de ruissèlement.
Il ne faut jamais exiger trop d’une brève ou sinon il faut l’écrire.
Comme les enfants nous nous condamnons parfois à ne rien dire ou voir, juste histoire de ne pas sortir d’une zone d’inconfort. On a la fâcheuse tendance de croire qu’après l’inconfort, c’est pire.
La parole n’appartient à personne, elle est faite pour être prise.
Je ne voudrais pas être maladroit ou malpoli mais il me semble que les algorithmes et Excel sont en ménage.
Si les bi sont plus ouverts, est-ce que les tri sont plus sélectifs ?
Les enfants sont une autorisation à la réinvention permanente.
« T’as vu ? Tout est carré chez elle, même ses lunettes sont carrées » Réflexion de Marcellus au sujet de sa prof de math qu’il n’apprécie pas et qui l’a collé pour une raison toute mathématique « on ne dit pas devant tout le monde à sa prof qu’on ne l’aime pas ».
Être adulte, c’est savoir différer.
Mon boulot en vrai, c’est d’être là et ailleurs en même temps.
Les enfants placés ne te supportent pas quand tu es là et encore moins quand tu n’es pas là.
Dans la relation éducative savoir perdre, c’est déjà gagner un peu.
Il faut absolument laisser à certaines utopies sociales et créatives, une place entre la norme et la marge.
Laissez des espaces de respirations. Sachez apprécier à sa juste valeur ce qui vous échappe un peu. Il ne faut pas vous inquiéter de ne pas y avoir pensé. Accompagnez-nous au lieu d’y voir une concurrence à votre toute-puissance à ne pas comprendre le monde en dehors d’une idéologie dirigiste.
Occupez-vous à créer, au lieu de tenter de détruire et d’en faire un boulot à Plein temps.
Pour le plan de relance, ouvrons des boutiques de prêt à porter républicain made in Maréchal nous voilà.
En 1966, pantalon interdit aux femmes faisant des études et en 2020 « cachez ce nombril que je ne saurais voir ». Il ne faut jamais se mêler de ce qui ne nous regarde pas ou de ce que l’on regarde avec trop d’attention.
Mettre un masque, cacher son nombril et ne pas se poser de questions. Voilà la commande républicaine.
Tous ensembles pour personne… Voilà le programme.
Les mots sont des armes, ne les laissons pas aux mains de n’importe qui. Créons un permis de port de mots.
La novlangue détruit de la pensée aussi efficacement qu’une armée de petits dictateurs.
« Le martyre est la seule façon de devenir célèbre quand on n’a pas de talent ». Pierre DESPROGES.
— Un vagabond, il vagabonde. Avoir une adresse, c’est pour lui, le début de la construction d’une prison potentielle.
— Le vagabond efficace exaspère son entourage car rien de ce qu’on lui propose ne lui convient. Il ignore en général, le prix de la liberté mais il se la paie à crédit et pour les intérêts, il négocie avec son espérance de vie.
— La liberté vagabonde dangereusement en ce moment. Elle est sur le pas de tirs des mots de tous calibres et personne ne s’en inquiète.
— Adieu ASSANGE, on te laisse mourir. Cela doit être dur d’avoir pris ce risque pour des cons.