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■ ACTU - Enfants à la rue : à Lyon, la mobilisation continue
À Lyon, 55 personnes sans domicile, dont 34 enfants, dorment dans un gymnase depuis le début des vacances de Noël. La mise à disposition du site vient d’être prolongée in extremis, pour permettre à la préfecture de trouver de réelles solutions d’hébergement.
Dans la métropole lyonnaise, le collectif Jamais sans toit dénombre toujours 262 enfants sans toit. ©Jamais sans toit
Censées être évacuées le 2 janvier, les 12 familles sans domicile hébergées en urgence par la mairie de Lyon, depuis la mi-décembre, dans le gymnase Louis Chanfray ont "gagné" un sursis de 7 jours. L’annonce est tombée la veille de la rentrée scolaire, alors que des dizaines de personnes, dont des membres du collectif Jamais sans toit, manifestaient pour protester contre la fin annoncée de cette mise à l’abri, le gymnase devant rouvrir au public le lendemain.
Ville vs État
« Le collectif n’acceptera aucune remise à la rue », a réagi Jamais sans toit, acteur infatigable dans la lutte pour la prise en charge des enfants dormant à la rue. Avant, une nouvelle fois, de rappeler l’État à ses responsabilités : « Au préfet du Rhône d’assumer sa mission de mise à l’abri. Un toit c’est un droit ».
Si c’est la ville de Lyon qui a réquisitionné ce gymnase, l’hébergement d’urgence est bien une compétence des services de l’État. D’ailleurs le ministre du Logement, Olivier Klein a affirmé à plusieurs reprises ces derniers mois « qu’aucun enfant ne doit dormir à la rue », jugeant cela « insupportable ». Dans le cas présent, les propositions tardent à venir alors que la situation n’a rien de nouveau. Avant même d’être accueillies dans ce gymnase, plusieurs de ces familles dormaient déjà dans des écoles, faute de solution d’hébergement.
Qu’adviendra-t-il après la nouvelle échéance du 9 janvier ? La préfecture du Rhône a déclaré au quotidien lyonnais, Le Progrés, que l’ouverture de places supplémentaires serait annoncée dans les jours à venir. Le porte-parole du collectif, Raphaël Vulliez prévient : « il n’est pas question que ces familles retournent dormir dans les écoles. Les établissements scolaires ne peuvent servir d’hébergement d’urgence ad vitam æternam ».
Thomas Sévignon
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