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Dans ce monde digital, métallique, mélancourageux, individualiste … et quelque peu économique…
Comment faire ? Comment faire ce beau métier, celui de la relation, celui d’avoir envie « d’être avec », de contribuer à soutenir, à faire partie de leur histoire de cabosses… ?
Comment rester humain -au sens de croire en l’autre, en ses qualités, ses convictions, ses possibles, ses sourires- nous aide-t-il dans ce monde humaniste qui s’effrite ?
Difficile de voir si ce métier est le même qu’il y a plusieurs années, au temps de la spontanéité, de l’improvisation parfois, des projets possibles sans trop de grains de sable.
Au temps de ces éduc de terrain qui prenaient plaisir à faire ce qu’ils savaient faire de mieux, « être avec » et compter un peu pour les jeunes.
Je ne dis pas que tout ça est derrière, il suffit de voir comment les jeunes professionnels s’engagent aussi, au milieu de ces autres logiques. Des logiques venant percuter nos manches retroussées depuis longtemps d’ailleurs par des directives, des échéances,
des protocoles, des formulaires, des process, des évaluations, des contrôles, des restrictions…. des mots, peut-être un peu éloignés des maux de nos gamins en souffrance.
Même si notre secteur a eu besoin d’un bon dépoussiérage, voire de certains recadrages mais qu’en est-il de la substance première ?
La relation, celle du métier d’éduc, ces moments où l’on est seulement et en direct avec l’enfant, loin de toutes contingences bureaucratiques, loin de toutes perceptions économiques qui entraveraient le travail, l’accompagnement, le soin.
Alors il leur faut, à ces éducs, référents de parcours de surcroît, être d’une capacité d’adaptation assez exemplaire, innovante, militante, engagée pour que la relation se fasse.
Qu’elle soit la vertu qui fera que ce beau métier reste un beau métier
Celui « d’être avec » ceux qui ont du mal à être …