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► LE BILLET de La Plume Noire : Ils et elles n’en savent strictement rien !
François Durand, éducateur spécialisé de son état, a travaillé aux côtés d’un Zéduc pédophile. À cette époque, étudiant en formation, il effectuait un remplacement d’été au sein de la M.E.C.S « Les Goélands (1) » . Le Zéduc, Patrick, bossait depuis plus de dix ans sur la structure et occupait un poste sur le groupe voisin de celui où officiait notre jeune professionnel. Au cours de l’année suivante, François apprenait que Patrick s’était fait surprendre par sa femme, chez lui, en train de tripoter ses nièces. Ni une ni deux, lorsque la police eut vent du métier du zigue, le pot aux roses fût dévoilé. Dix ans qu’il abusait allègrement des enfants de la M.E.C.S. À ce propos, on peut s’interroger sur le fait que des enfants placés parce qu’ils ont leurs mots à dire n’aient jamais pu trouver un espace de parole pour « Dénoncer Patrick » au milieu de toutes et tous ces professionnel.l.e.s bienveillant.e.s et à l’écoute. À croire que les Zéducs brouillent l’écoute.
Au cours de plusieurs de ses stages, François s’est bien souvent trouvé être le témoin de la violence de certains Zéducs à l’encontre du public. En poste, plus tard, lui aussi n’a pas été en reste et s’est parfois montré violent face à des enfants au demeurant placés pour être protégés.
Après plusieurs années passées en M.E.C.S, François Durand a intégré un service d’A.E.M.O. Dans un tel service, il arrive que les professionnel.le.s soient amené.e.s à solliciter auprès du Juge des Enfants un placement en M.E.C.S pour un ou plusieurs enfants. Convaincre le juge de la nécessité d’une telle démarche n’est jamais bien difficile. Vu le nombre de dossiers, ce dernier fait bien souvent confiance au service éducatif. Convaincre les parents, est beaucoup plus délicat. Et là, les Zéducs ont leurs arguments : « Mais ne vous inquiétez pas madame, votre fils sera bien pris en charge. Ne vous inquiétez pas monsieur, on va bien s’occuper de votre fille dans ce foyer. ». Oui, les Zéducs se veulent rassurants.
Cela a dû leur faire drôle aux parents et surtout aux enfants à qui on avait certifié que tout irait bien d’être confronté à la violence de certain.e.s et à la bite de Patrick.
Mais que voulez-vous il faut bien refourguer sa camelote. Faire l’article. Alors que la moindre des choses, la posture éthique (2) , voudrait que les Zéducs face aux interrogations des parents et des enfants sur « Comment cela va se passer dans le foyer ? » répondent par la stricte vérité. À savoir, qu’ils et elles n’en savent strictement rien !
(1) Tous les noms sont fictifs et j’espère que personne ne se reconnaîtra dans cette histoire. (2) Mot à employer avec parcimonie et à bon escient afin d’éviter l’éthique en toc.
