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Ah, les réunions ! Nous aimons ça, nous, travailleurs sociaux. Se faire mal au crâne sur fond de café froid. Dissipation et mauvaise régulation à l’ordre du jour. L’ordre du jour ? Non transmis. Le cadrage ? Non annoncé. Ah, il aurait fallu faire une réunion pour préparer la réunion, sous couvert de contrôle qualité. Contrôle, protocole. D’ailleurs, le contrôle organise aujourd’hui les relations au travail. Le collectif s’en trouve disloqué dans nos organisations liquides. Liquidées, oui, au profit de la gestion libérale, de la rentabilité, de la course au rendement. Chers salariés, remplissez vos tableurs Excel, tracez votre activité sur logiciels qualiomachin, on va vous contrôler ! Sinon, plus d’habilitation ! Nous en crevons. Nous en perdons le sens de nos métiers.
Mais je m’égare… L’art de communiquer à une équipe s’apprend. L’art de communiquer et de mener une réunion ne s’improvise pas. De la clarté s’il vous plait ! Dans une prise en compte contextuelle. Le contexte dans lequel s’installe toute relation est d’ailleurs déterminant pour la nature et le déroulement de cette relation. C’est un élément primordial qui ne peut être négligé dans la prise en compte de la relation qui s’établit entre l’intervenant et les auditeurs. De la communication efficace au service d’un bon repérage spacio temporel, en vue d’une réunion efficace, voilà ce que l’on veut.
Alors, alors… Savoir communiquer, organiser et mener son équipe de travail mérite tout un doigté. Gérer les interrelations entre les membres d’une équipe, savoir repérer les rôles de chacun, distribuer la parole, écouter activement, réguler les conflits, trancher les décisions, s’assurer du bon suivi, en vue d’une efficience d’un travail d’équipe de qualité, est tout un savoir-faire. N’est pas bon capitaine qui veut ! Puis construire le prochain ordre du jour. Le transmettre, à l’aide de quel média, à qui, pourquoi, pour quel feed-back attendu ? En fonction de quels écueils ?
C’est pour cela qu’il est utile de prendre en compte toutes les composantes de la communication et être attentif au fait que le message est toujours émis, verbalement ou non, dans un contexte particulier et qu’il est codé par l’émetteur et décodé par le récepteur. Donc interprété.
Ainsi, l’intention de l’émetteur peut ne pas correspondre à l’effet produit sur le récepteur en cas de « mauvaise » interprétation du message. Il faudra donc faire la distinction entre ce que je pense-ce que je veux signifier par mon message, ce qui est émis-mon message, et ce que l’autre perçoit-ce que l’autre comprend.
Oui, l’efficacité de la communication dépend de différentes stratégies qui permettent d’atteindre un objectif précis.
Comme disait Coluche : « Quand on voit ce que l’on voit, que l’on entend ce que l’on entend, on a raison de penser ce que l’on pense ! »
Bref, vous m’avez suivi ? Non ? Très bien, on va faire une réunion !