N° 1213 | Le 21 septembre 2017 | par Une candidate session DEES 2017 - Toulouse | Espace du lecteur (accès libre)
Atterrée. Je suis atterrée par le dispositif de certification de ma région qui sélectionne, finance et certifie en vue du diplôme d’État d’éducateur spécialisé mais qui ensuite organise une tromperie. Bien sûr ce n’est pas la seule région, et les résultats à mon examen ne sont qu’anecdotiques, mais ils me font lever le voile sur une réalité nationale. Le diplôme d’éduc n’est plus un diplôme d’État.
J’ai obtenu 9,7 à un domaine de compétence (13, 12,5 et 15,5 aux trois autres) et je suis non admise car, à Toulouse, on ne prête aucune attention au parcours de formation, et les livrets des candidats ne sont pas ouverts pour envisager ou pas l’attribution du point manquant. Pourquoi tenir compte de la parole des professionnels et formateurs qui m’ont accompagnée pendant 3 ans et plus de 40 semaines de stage quand l’évaluation d’une rencontre de 30 minutes suffit à statuer sur ma professionnalité ?
Si j’avais passé le même diplôme il y a deux ans à Toulouse, l’ouverture du dossier pour les candidats à qui il manquait un point à un des quatre domaines de formation était systématique. Qu’est ce qui fonde ce changement de règle ? Si je l’avais passé à Paris, le point m’était donné sans ouverture du dossier, par automatisme. Si je l’avais passé à Lille, mon dossier était ouvert jusqu’à 2 points manquants à deux domaines de formation… et on pourrait continuer ainsi sur les écarts entre régions. On pourrait parler des grilles d’évaluation, des documents fournis aux jurys qui varient d’une région à l’autre…
Aucune règle n’est nationale. Iniquité entre les candidats quant aux conditions d’évaluation et de jury plénier. Il y a donc des régions où il plus facile d’obtenir le fameux sésame DEES.
Je vais donc devoir me réinscrire à l’école pour une année, m’inscrire dans un nouvel accompagnement pour obtenir les 0,3 points qui ont manqué. Absurdité mais surtout symptôme d’une organisation nationale défaillante.