N° 1021 | Le 9 juin 2011 | Jacques Trémintin | Critiques de livres (accès libre)
25 années au cœur d’un métier passionnant : assistante sociale
Martine Rochereau Rivière
Martine Rochereau a exercé comme assistante sociale, durant 25 ans. C’est au pas de charge qu’elle nous en fait un récit particulièrement rythmé, à l’image d’une carrière menée tambour battant. À peine l’auteure a-t-elle le diplôme en poche en 1986, qu’elle quitte sa région natale pour accepter un emploi à 800 kilomètres.
Juste le temps de tisser des liens forts avec ses collègues de travail et les usagers qu’elle côtoie, et la voilà déjà repartie. Elle ne va cesser de sillonner la France et même le monde, appliquant sous toutes les latitudes ses convictions éthiques et son savoir-faire, auprès des plus pauvres et des plus déshérités, avec à chaque fois la même humanité et la même empathie. Elle cherche tout particulièrement à travailler au sein les services innovants et créatifs, tels le foyer Le Relais à Lyon, qui accueille des femmes prostituées désireuses de sortir de la rue, le bus itinérant de Médecin sans frontières qu’elle inaugure à Marseille en 1988, le centre d’accueil de réfugiés kurdes à Piriac (44) qu’elle rejoint peu de temps après son ouverture en 1990, le service social des artisans qu’elle crée en 1997 dans le Morbihan, ou encore l’offre de services en tant qu’assistante sociale libérale qu’elle conçoit en 2004.
Mais c’est plus particulièrement les situations de crise humanitaire auxquelles elle préfère être confrontée. La Croix-Rouge lui fera appel pour intervenir en Guyane en 1989 (afflux de réfugiés fuyant la guerre au Suriname), en Roumanie en 1990 (réorganisation des orphelinats) ou en Corse en 1992 (gestion de la catastrophe de Furiani). Autant d’expériences et de souvenirs dont la description enthousiaste donne envie aux jeunes qui hésiteraient à exercer ce métier et aux plus anciens de le recommencer, s’ils avaient droit à une seconde vie.
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