N° 1291 | Le 16 mars 2021 | Critiques de livres (accès libre)
L’institution Lamoricière. Des origines à 2013
Roger Bacon, Joseph Gabriac et Jean-Paul Martin
Vie, mort et renaissance
Plongeant dans les archives de l’une des plus anciennes Institutions de Nantes, trois historiens ont mis quatre années à rédiger cette monographie, richement illustrée qui retrace une partie de la mémoire locale. Au départ, il y a cette congrégation religieuse fondée en 1 703 qui ouvre un orphelinat en 1894, se transformant en institut médicopédagogique pour enfants « débiles » (sic) en 1937. La crise des vocations pousse au retrait des sœurs et à la laïcisation. En 1972, l’établissement est agréé en tant qu’institut de rééducation pédagogique pour accueillir cent enfants caractériels. Le personnel s’étoffe notablement, sous l’autorité d’une direction collégiale administrative, médicale et éducative. Dès le projet initial, les pionniers se revendiquent de Dolto et de Mannoni pour faire de l’institution un milieu ouvert, tolérant, refusant les psychotropes au profit de la clinique psychanalytique et d’où les relations hiérarchiques sont exclues. Le récit est ici chronologique, passant en revue les avancée et les crises successives, les implications et les démissions, la confrontation aux évolutions contestées induites par les lois de 1975, puis de 2002/2005 sur le handicap qui créent les ITEP… mais aussi les heures de gloire, l’institut Lamoricière étant devenu un modèle à suivre. Ayant collaboré avec bonheur avec la fondation OVE, elle s’y fondra en 2013.
Jacques Trémintin
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