N° 1204 | Le 30 mars 2017 | Jacques Trémintin | Critiques de livres (accès libre)
Des hameaux de petites maisons aérées et multicolores émergeant d’un terrain en friche et tranchant avec les tas d’ordures alentours. Ces habitations ne sont pas nées de l’initiative d’un quelconque promoteur, mais de l’ONG Gawad Kalinga. Cette association a réussi à construire, sur trente cinq sites, plus de deux mille maisons individuelles et bâtiments collectifs. Pour y arriver, elle s’est appuyée sur la participation financière tant de l’église catholique que des autorités locales, sur les dons en nature d’entreprises privées fournissant des matériaux nécessaires, mais surtout sur le travail de 80 000 bénévoles. C’est ce que nous fait découvrir le journaliste britannique Thomas Graham, qui a sillonné les Philippines, allant aussi à la rencontre d’autres actions menées sur le terrain : jardins communautaires, coopératives de production, supérettes et ateliers de réparation dont les bénéfices sont répartis entre les habitants…
Tony Meloto, son fondateur, aspire à créer une Silicon Valley de l’entrepreneuriat social fondée sur les principes d’autonomie des communautés et de responsabilisation des individus ainsi que sur le souci de ne laisser personne sur le bord du chemin. « Les pauvres ont besoin de justice, pas d’aumône », affirme-t-il, convaincu qu’ils doivent trouver le remède à leur misère dans la richesse qu’ils ont en eux.
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