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Comment continuer à vivre une fois que nous savons les conséquences du changement climatique et de l’épuisement des ressources ? Comment regarder l’avenir avec cette menace d’effondrement climatique ? Une fois que tu sais retrace le cheminement du réalisateur, Emmanuel Cappellin, face à ces questions devenues pour lui vitales.

En quête de réponses, il part à la rencontre de chercheurs, d’experts, de personnes confrontées aux bouleversements déjà à l’œuvre dans leur quotidien, inondations au Bangladesh, feux géants en Australie... Et il questionne : comment font-il pour vivre puisqu’ils savent ? De son côté, il expérimente la piste de la relocalisation, en partant vivre à Sallains, un village qui tente l’expérience de la démocratie participative, accueille des réfugiés, repense l’utilisation de l’énergie…

« C’est un film que j’ai fait pour les personnes qui souffrent d’éco-anxiété », explique le réalisateur. Pas sûr que ce documentaire les rassure… Même si une des réponses esquissées propose la transformation « d’un combat intérieur vers sa politisation ». Et le réalisateur encourage à accompagner son film d’un échange après la projection basé sur une méthode appelée "le travail qui relie", « qui aide à traverser nos émotions face à l’effondrement et à s’en servir pour aller de l’avant ».

Si le film mélange l’universel et l’intime, la place importante occupée par le réalisateur dans la narration sans que le spectateur comprenne bien d’où il parle, pourrait aller à l’encontre du message. L’abord narcissique qui renvoie à un cheminement intime, douloureux, se heurte au message de l’urgence collective à agir, voire le brouille en le dépolitisant.

Marianne Langlet

Une fois que tu sais, d’Emmanuel Cappellin, 104’. Sortie en salles le 22 septembre.