N° 1208 | Le 25 mai 2017 | Jacques Trémintin | Critiques de livres (accès libre)
Des comportements inadaptés à l’égard des usagers dans nos institutions, Jean-Louis Deshaies en cite un certain nombre, mettant en cause certains parmi les personnels, les parents, les cadres dirigeants ou les syndicalistes. Mais il ne se contente pas de mettre à plat l’inacceptable. Il propose toute une série de pistes pour contrer ce qu’il dénonce.
C’est d’abord le sens de l’action qu’il faut se réapproprier au cœur d’une stratégie à la conjonction entre ce que l’organisation veut, devrait, a la capacité et a l’autorisation de faire. Puis vient la dynamique de l’éthique qui doit articuler le savoir agir et le bien agir, l’idéal et la réalité. Troisième axe, la synergie entre les idées, les compétences et les projets qui devraient pouvoir s’harmoniser, mais qui est trop souvent dégradée par des conflits mal gérés. Il y a encore cette interaction entre les différents niveaux de projets : depuis celui de l’institution jusqu’à celui de la personne accompagnée. L’outil principal de cet emboîtement : passer d’une logique d’appareil (attachée à la structure) à une logique de processus (centrée sur l’usager). Mais rien de tout cela ne pourra s’accomplir sans les directions, les organismes gestionnaires et tarificateurs qui doivent se positionner dans des logiques de conseil plutôt que de contrôle exclusivement comptable. Un pavé dans la mare qui ne préserve personne et ouvre sur un avenir positif.
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