N° 1197 | Le 8 décembre 2016 | Jacques Trémintin | Critiques de livres (accès libre)
Après s’être fait exclure du lycée professionnel et cédé à l’argent facile, Maxou a fini en maison d’arrêt, pour un braquage à main armée. Le juge lui a donné le choix : rester en détention préventive jusqu’au procès ou partir dans le désert avec un Centre éducatif renforcé. Alors que les autres jeunes qu’il y retrouve semblent allergiques à ce que peut leur apporter ce séjour, Maxou va progressivement y trouver du sens.
Les gestes simples des vingt chameliers les accompagnant, la féerie d’un ciel étoilé, la majesté des dunes redéfinissant à jamais la taille humaine, la recherche d’une eau vitale pour la survie mettent en évidence la futilité des homes cinéma dernier cri, l’électronique des voitures à la mode et les centres commerciaux truffés de produits inutiles.
Loin d’être une prison à ciel ouvert, le Sahara constitue une école d’humilité absolue et une épreuve de vie. Au court de ce séjour, les Touaregs vont lui offrir un cadeau inestimable : l’exemple de leur lutte quotidienne pour avancer dans le sable, au milieu du néant. Malgré l’enfermement du vide, il commence à se sentir libre, l’immensité venant le délivrer d’une partie de lui-même : celle qui l’avait mené aux Assises.
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