Petit à petit, les personnes polyhandicapées sortent de la longue nuit dans laquelle des siècles d’ignorance les ont plongées. En effet, la négation de leur humanité avait ouvert la porte à tous les possibles, de l’abandon sans soins dans des hospices à la tentation de l’eugénisme. Il aura fallu l’énergie de médecins, au début des années 60, dont Elisabeth Zucman et Stanislas Tomkiewicz, pour secouer les esprits. Les résistances étaient grandes tant l’irrécupérabilité de ces
enfants semblaient acquises : la Sécurité sociale, elle même, refusait de leur
rembourser ne serait-ce qu’une séance de kinésithérapie.